Le
Nord-Kivu est gangréné par la malnutrition aigüe sévère surtout aggravée par
une situation d’instabilité sécuritaire dans la région depuis bientôt trois
décennies.
Des enfants de 6 à 59 mois souffrent de la maladie dite Kwashiorkor, révèlent les acteurs humanitaires au Nord-Kivu.
Les villages de Ntamugenga à Rutshuru, Ruhanna, Kivuye et Hembe à Masisi territoire, Vuhovi, Biena, Musienene et Manguredjipa à Beni territoire sont entre autres, parmi les zones les plus touchées par la malnutrition aigüe.
La
situation devient de plus en plus précaire et nécessite une intervention
humanitaire urgente.
D’après l’enquête menée par l’ONG IEDA Relief, au niveau de Masisi-centre, sur plus de 1000 enfants dépistés dans trois centres d’accueil de déplacés internes, 204 enfants sont affectés par la malnutrition aigüe sévère et 462 atteignent le niveau modérément criant.
Certaines
organisations tentent d’intervenir pour endiguer ce fléau social mais peinent à
atteindre le résultat du fait des crises
à multiples formes que connait la région depuis près 30 ans.
Cas de l’ONG BIFERD à travers son projet Nutrition
Sensitive financé par le PAM et FAO, exécuté en localité de Rwanguba et Kabindi
en territoire de Rutshuru.
Le Projet développe pour
l’instant des pépinières communautaires en faveur des familles malnutries afin
que ces dernières rattrapent leur santé nutritionnelle.
Selon le rapport sur la
situation humanitaire publié par l’UNOCHA et UNHCR en Octobre dernier, environ 3
Millions de personnes atteignent la phase d’insécurité alimentaire dans le
Nord-Kivu.
On note dès septembre 2021
à mars 2022, au moins 42 zones de santé en R.D.Congo seraient dans une
situation nutritionnelle critique si les interventions au sujet ne s’améliorent
pas d’avantage.